ISB/CBM devient ISMO : Différence entre versions
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+ | Les agronomes qui s’intéressent aux bilans humiques ont besoin d’outils pour évaluer et comparer l’efficacité de ces différentes pratiques. Pour ce faire, ils disposent de données bibliographiques sur le coefficient iso-humique (K1)(I) de différentes matières utilisées traditionnellement en agriculture (pailles, fumier, etc …). Ces valeurs ont été établies par des essais aux champs de longues durées dans différents contextes pédoclimatiques. Mais l’approche expérimentale est longue, coûteuse, et répond mal aux souhaits des fabricants, prescripteurs et utilisateurs des produits organiques, absents de ces essais de référence. La question se pose notamment pour tous les produits issus du recyclage des matières organiques urbaines ou industrielles, ou pour les produits élaborés par mélange de matières premières, pour lesquels aucun essai n’avait été mené : il était devenu nécessaire de développer les expérimentations, dans le but d’élargir les données de références sur ces produits. Les chercheurs ont donc élaboré des méthodes d’analyses en laboratoire, afin de mettre en relation les caractéristiques biochimiques des produits et leur vitesse de dégradation dans le sol (minéralisation de la MO). Les premiers travaux ont abouti à la proposition d’indices, appelés ISB (Indice de Stabilité Biochimique) et Tr (Taux résiduel), normalisés en 2002 (prNF XP U44-162). | ||
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+ | Ces indices ont été révisés récemment pour mieux prendre en compte les nouveaux produits organiques disponibles aujourd’hui. Ils ont été réunis dans un indicateur unique, l’Indice de Stabilité de la Matière Organique (ISMO – norme XP U 44-162, Décembre 2009). Cet indicateur a pour objectif d’exprimer a priori dans le produit initial le pourcentage de matière organique potentiellement résistante à la dégradation. Ainsi, plus la valeur d’ISMO est élevée, plus le potentiel amendant organique du produit est élevé. | ||
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+ | Les fractions organiques déterminées selon le principe énoncé ci-dessus sont utilisées pour calculer la quantité relative de MO du produit potentiellement résistante à la minéralisation. La formule de calcul résulte d’une corrélation statistique établie entre les fractions organiques et les taux de carbone résiduel déterminés par extrapolation de cinétiques de minéralisation réalisées en conditions contrôlées. | ||
== Eléments d’interprétation == | == Eléments d’interprétation == |
Version du 9 mai 2012 à 10:14
Si les écosystèmes naturels stockent habituellement la matière organique dans les sols (en dehors de tout changement climatique !), la mise en culture des terres aboutit invariablement à la réduction de sa teneur. Or les matières organiques du sol participent à un grand nombre de fonctions. Elles jouent un rôle important dans le maintien de sa fertilité physique, chimique et biologique. Les itinéraires techniques ont un rôle à jouer dans l’évolution des stocks de matière organique. Ainsi, certaines pratiques vont aider à entretenir, voire à augmenter, ces stocks : réduction du travail du sol, restitution des pailles, ajout de cultures intermédiaires, incorporation d’engrais verts, apport de matières organiques exogènes….
ISB/CBM
Fractionnement Biochimique et estimation de la stabilité biologique des produits organiques (ISB-Tr) Norme XP U44-162
Sommaire
Au laboratoire
- Séchage à 38°C et broyage à 1 mm,
- Extraction séquentielle et dosage des différentes fractions biochimiques : fraction soluble, hémicellulose, cellulose, lignine et cutine, cellulose brute.
- Calcul des indices de stabilité : ISB = Indice de stabilité Biologique, Tr = Taux de carbone résiduel
Définition - Signification
La naissance de l’ISMO
Les agronomes qui s’intéressent aux bilans humiques ont besoin d’outils pour évaluer et comparer l’efficacité de ces différentes pratiques. Pour ce faire, ils disposent de données bibliographiques sur le coefficient iso-humique (K1)(I) de différentes matières utilisées traditionnellement en agriculture (pailles, fumier, etc …). Ces valeurs ont été établies par des essais aux champs de longues durées dans différents contextes pédoclimatiques. Mais l’approche expérimentale est longue, coûteuse, et répond mal aux souhaits des fabricants, prescripteurs et utilisateurs des produits organiques, absents de ces essais de référence. La question se pose notamment pour tous les produits issus du recyclage des matières organiques urbaines ou industrielles, ou pour les produits élaborés par mélange de matières premières, pour lesquels aucun essai n’avait été mené : il était devenu nécessaire de développer les expérimentations, dans le but d’élargir les données de références sur ces produits. Les chercheurs ont donc élaboré des méthodes d’analyses en laboratoire, afin de mettre en relation les caractéristiques biochimiques des produits et leur vitesse de dégradation dans le sol (minéralisation de la MO). Les premiers travaux ont abouti à la proposition d’indices, appelés ISB (Indice de Stabilité Biochimique) et Tr (Taux résiduel), normalisés en 2002 (prNF XP U44-162).
Ces indices ont été révisés récemment pour mieux prendre en compte les nouveaux produits organiques disponibles aujourd’hui. Ils ont été réunis dans un indicateur unique, l’Indice de Stabilité de la Matière Organique (ISMO – norme XP U 44-162, Décembre 2009). Cet indicateur a pour objectif d’exprimer a priori dans le produit initial le pourcentage de matière organique potentiellement résistante à la dégradation. Ainsi, plus la valeur d’ISMO est élevée, plus le potentiel amendant organique du produit est élevé.
Les fractions organiques déterminées selon le principe énoncé ci-dessus sont utilisées pour calculer la quantité relative de MO du produit potentiellement résistante à la minéralisation. La formule de calcul résulte d’une corrélation statistique établie entre les fractions organiques et les taux de carbone résiduel déterminés par extrapolation de cinétiques de minéralisation réalisées en conditions contrôlées.
Eléments d’interprétation
- Fractionnement biochimique
Les données du fractionnement biochimique, combinées aux teneurs en MO et N total des produits, permettent de définir 4 classes de produits auxquelles l’échantillon est comparé :
- Calcul des indices ISB et Tr
Plus la valeur des indices ISB et Tr est élevée, plus la matière organique du produit estpotentiellement résistante à la minéralisation. Ainsi les valeurs les plus élevées sont généralement caractéristiques d’amendements organiques alors que les produits plus labiles présentent des indices de faible valeur.
Application agronomique
- Détermination du type de matière organique constitutive du produit (labile ou résistante).
- Calcul de la part de MO du produit brut résistante à la dégradation pour ajusterla dose d’apport.
- Conseils d’utilisation en terme d’usage du produit (engrais ou amendement).