Les maladies des plantes ornementales : Différence entre versions

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Les maladies des plantes, une préoccupation constante

Ce qui indéniablement constitue l'attrait et la valeur d'une plante d'ornement, c'est son aspect visuel. Aussi, tout ce qui l'affectera posera problème quant à sa commercialisation. A ce titre, en raison des symptômes occasionnés et du potentiel de dissémination dans les cultures, les maladies dues à des agents microbiens pathogènes doivent faire l'objet d'une surveillance soutenue.


Les situations rencontrées dans la filière seront variables :

En fonction des agents pathogènes concernés…


  • Les infections virales et bactériennes n'offrent aucune alternative en matière de traitement curatif. Dès lors qu'un tel pathogène s'installe sur un lot de plantes ornementales, celui-ci est condamné. Aussi, une surveillance des plantes en propagation devra passer par l'utilisation de matériel végétal garanti indemne ou par un contrôle sanitaire effectué à l'aide de méthodes sensibles permettant une détection des pathogènes avant l'apparition des premiers symptômes.


  • Les infections par des champignons pathogènes (maladies cryptogamiques) peuvent être contrôlées par des traitements phytosanitaires adaptés (à condition toutefois que la maladie n'ait pas atteint un stade invasif trop important), ce qui offre plus de latitude que dans le cas précédent. Les caractéristiques biologiques propres aux divers pathogènes conditionnent également les stratégies de contrôle : certains champignons, comme dans le cas des Pythiacées ( Pythium sp. , Phytophtora sp.), sont capables d'infecter à la fois le végétal et le support sur lequel il se développe (sol, terreau). La surveillance des cultures doit donc parfois s'opérer à deux niveaux.


En fonction du mode de dissémination…

Le mode de transmission des pathogènes d'une plante à l'autre doit également être pris en compte. Ainsi la bactérie Xanthomonas campestris pv. pelargonii, redoutable agent causal de la Bactériose du Pélargonium, dispose d'un très fort potentiel de dissémination mécanique (travailleurs, outils, nettoyage des plants). Le virus TSWV (Tomato Spotted Wilt Virus ou Virus des points nécrosés de la tomate), virus ubiquiste infectant de très nombreuses plantes ornementales (3) , est lui transmis d'un végétal à l'autre par un insecte vecteur : le thrips.


En fonction des stades de production

Dans le cadre de la production de jeunes plants à partir de pied-mères, il faudra s'assurer que le matériel utilisé pour le bouturage est dans un état sanitaire parfait, plus particulièrement au regard des maladies virales et bactériennes qui sont incurables. Les enjeux sont de taille car ce sont des millions de jeunes plants qui sont ainsi produits tous les ans. Les programmes d'analyses mis en oeuvre doivent couvrir un spectre large des pathogènes potentiels, et utiliser des méthodes sensibles et adaptées au traitement en routine d'un grand nombre d'échantillons.

Pour les lots de végétaux en attente de commercialisation, l'apparition d'un symptôme devra faire l'objet d'une identification d'un éventuel pathogène responsable, et ce afin de mettre rapidement en oeuvre les mesures nécessaires au contrôle de la maladie. Les tests mis en oeuvre doivent être rapides, fiables et spécifiques.