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Le groupe chaulage du COMIFER
Le groupe chaulage du COMIFER rassemble une vingtaine de membres actifs et autant de membres associés, intéressés par la problématique du chaulage. Ils viennent d'horizons très divers, INRA, instituts techniques, enseignement, chambres d'agriculture, laboratoires d'analyses de terre, de sociétés de fabrication et de commercialisation d'amendements.
- Activité
Après avoir réactualisé en 2012 la brochure « Le Chaulage, des bases pour le raisonner » ([télécharger][1]), le groupe chaulage continue ses travaux pour proposer une méthode de raisonnement simple et fiable à mettre en place sur le terrain. Il travaille en parallèle sur l’évolution des méthodes d’analyses liées à son champ d’action. Ainsi, la mise au point par des membres du groupe de la norme TS 16375 (dosage des carbonates résiduels dans un sol) permet d’obtenir un résultat beaucoup plus précis que le simple dosage du calcaire total. Cette méthode a permis de réaliser des suivis de dissolution des amendements minéraux basiques (AMB), après une incorporation jugée parfaite (essais LDAR/MEAC), et en conditions agricoles par travail superficiel (essais Arvalis). Une présentation des premiers résultats a été réalisée lors des 11èmes rencontres de la fertilisation raisonnée et de l'analyse de terre COMIFER/GEMAS Ces travaux permettent de mieux comprendre la dissolution au champ des AMB, et donc leurs effets.
- Actualité
Le groupe travaille également à la mise au point d'un bilan de protons en remplacement du bilan calcique actuel, qui permettra d'avoir une approche plus précise de l'évolution du statut acido-basique des sols, et donc des quantités d'AMB à apporter. Un poster a d’ailleurs été présenté lors des 11èmes rencontres de la fertilisation raisonnée et de l'analyse de terre COMIFER/GEMAS pour qualifier l’influence de certaines pratiques, comme la fertilisation azotée ou la gestion de l’interculture, sur les postes du bilan de protons. Le groupe continue sa réflexion sur les indicateurs analytiques du statut acido-basique, suscitée par la mise à jour de sa brochure. Une présentation a été réalisée lors des 11èmes rencontres de la fertilisation raisonnée et de l'analyse de terre COMIFER/GEMAS : Il en ressort que :
- en sols acides (pHeau < 5,8) les indicateurs pHeau et taux de saturation S/CEC vont dans le même sens,
- les indicateurs pHeau et S/CEC sont bien corrélés mais peuvent présenter des discordances : il faut intégrer dans le diagnostic la date de prélèvement et l'historique des apports d'AMB,
- sur les sols à faible capacité d'échange cationique (CEC) (sable, sable limoneux) le S/CEC présente une précision médiocre et il est conseillé de préférer l'indicateur pHeau,
- en sol très acide (pHeau < 5,5) la mesure de l'aluminium échangeable permet d'ajuster le calcul de la dose d'AMB à apporter,
• s'il y a discordance entre les indicateurs pHeau et S/CEC, il est recommandé d’adopter un conseil intermédiaire, compromis entre le coût économique et le risque d’inefficacité
- A venir ?
À noter également, pour en finir avec l'idée que c'est le calcium qui agit dans les AMB, que la valeur neutralisante ne sera plus exprimée en CaO mais en unités OH-.
De même, à terme, le calcium mais aussi plus largement le phosphore, potassium, magnésium et soufre ne seraient plus exprimés dans les engrais et amendements sous leur forme oxyde (CaO par exemple), mais sous leur forme élémentaire : Ca, P, K, Mg et S. Bien évidemment un double étiquetage serait réalisé pendant un certain temps !
On voit donc que les connaissances agronomiques évoluent et permettent de progresser dans les modes de raisonnement de la fertilisation et du chaulage. Les nombreuses expérimentations conduites tous les ans permettent d’affiner nos connaissances sur le fonctionnement des sols, et donc les conséquences des pratiques de fertilisation, chaulage, … Les modes de raisonnement sont régulièrement ajustés à la lumière de ces résultats. Les agronomes de différents laboratoires participent aux réunions du COMIFER dans la mesure où l’analyse de sol est l’instrument de gestion du chaulage et donc un outil de transfert de connaissances vers les producteurs. Les agronomes du LCA sont à votre disposition pour plus d’informations.